(AOF) - Intel a dévoilé des résultats trimestriels et des prévisions supérieures aux attentes. Depuis janvier, le numéro un mondial des semi-conducteurs n'avait plus communiqué d'objectif de chiffre d'affaires en raison de "l'incertitude " économique et d'une " visibilité limité ". Au deuxième trimestre, Intel a enregistré une perte nette de 398 millions de dollars contre un bénéfice de 1,6 milliard de dollars, un an plus tôt. Cette perte s'explique par l'amende de 1,45 milliard de dollars infligée par la Commission européenne pour abus de position dominante. Si l'on exclut l'impact de cette amende sur les comptes, le groupe de Santa Clara (Californie) a affiché un bénéfice d'un milliard de dollars ou 18 cents par action, soit 10 cents de mieux que le consensus. " Les résultats du deuxième trimestre d'Intel reflètent l'amélioration des conditions régnant sur le marché des ordinateurs, avec la plus forte croissance entre le premier et le deuxième trimestre enregistrée depuis 1988 et des anticipations claires d'un second semestre plus vigoureux ", s'est félicité Paul Otellini, P-DG d'Intel. Pour le trimestre en cours, Intel vise des ventes comprises entre 8,1 et 8,9 milliards de dollars. Les analystes étaient moins optimistes et tablaient sur un chiffre d'affaires de 7,81 milliards de dollars. La marge brute est, elle, attendue à 53%, à un ou deux points près.
Semi-conducteurs
Le recul du secteur mondial en 2009 sera bien plus marqué qu'en 2008, avec une chute des ventes de 24,1 % d'après GfK. Les prévisions de la Semiconductor industry association (SIA) sont similaires avec une baisse anticipée de 21,3 % cette année. Le Japon et l'Europe seront les plus affectés, avec un recul d'activité supérieur à 26%, du fait d'une demande en berne mais aussi de délocalisations de la production vers des pays à plus faibles coûts de main d'oeuvre. Les acteurs japonais doivent également affronter l'appréciation du yen face au dollar et à l'euro. Par contre, l'activité dans la zone Asie-Pacifique, notamment en Chine, résistera bien et se développera. La SIA prévoit que l'activité devrait rebondir l'année prochaine avec une croissance de 6,5%. Pour 2011, la progression devrait être similaire. Pour mieux affronter la détérioration de leur environnement, les acteurs choisissent de s'unir. Selon les analystes, cette tendance devrait perdurer. Le rapprochement entre les fabricants japonais NEC et Renesas souligne cette tendance, de même que l'offre d'achat du fabricant américain Broadcom sur Emulex, société spécialisée dans les produits de réseau et de stockage.
Electronique
Certains experts estiment que le marché de l'électronique mondial devrait particulièrement souffrir en 2009. Le chiffre d'affaires de cette industrie, qui s'élevait environ à 1140 milliards d'euros en 2008, devrait chuter de près de 7% cette année. Toutefois le secteur devrait se redresser dès 2010 (avec une hausse de 1,6%). Les perspectives sont bien meilleures pour le secteur de l'électronique grand public mondial. GfK anticipe une croissance de 4% de ce marché pour 2009. Cette progression serait réalisée grâce à la forte contribution des pays Bric (Brésil, Russie, Inde et Chine), qui représentent désormais le quart des ventes mondiales d'électronique grand public. En France, les plans sociaux se multiplient dans l'industrie électronique. Selon les données du ministère de l'emploi, les groupes d'équipements et de composants électriques ou électroniques ont supprimé 7100 postes en France en 2008, ramenant les effectifs de la filière à 382000 salariés. Entre 2001 et aujourd'hui, les suppressions se sont élevées à 76000 emplois, soit 17% de l'effectif total.
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. La valeur de l'investissement peut varier à la hausse comme à la baisse.
Dernière cloture | 22.66 USD | ||||||||
Date du cours | 15/10/2024 | ||||||||
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